Architects

On commence direct avec les papas du metalcore britannique : Architects. Ces gars-là avaient déjà marqué 2021 avec For Those That Wish to Exist, un album qui flirtait avec le metal arena sans tout perdre de leur âme caustique. Mais en 2024, ils reviennent avec Entity Collapse, un disque qui montre qu’ils n’ont pas encore déposé la couronne. L’ambiance générale ? Énorme.

Entre riffs complexes et envolées orchestrales, cet album confirme que le groupe maîtrise l'équilibre entre brutalité implacable et refrains qui t'accrochent l’oreille comme une prise d’étranglement. La production, comme d’hab chez eux, est léchée au point que chaque note t’arrive comme une droite.

  • La pépite : "Meta//Morph". Ce track est déjà un hymne live. Sensations fortes garanties.
  • Pour les fans de l’ère Hollow Crown, ne rate pas “Desolation Arc”. Back to basics, baby.

Fit for a King – L’évangile du metalcore revisité

Ces Texans n'ont jamais été du genre à faire dans la demi-mesure. Et en 2024, ils ont balancé un album qui te fracasse dès la première écoute. Si tu pensais qu’ils avaient tout donné sur The Hell We Create (2022), tu te gourrais sévère. Ce nouveau disque repousse encore les limites. Non seulement ils gardent cette patte mélodique qui fait fondre les cœurs les plus endurcis, mais ils ajoutent une couche de noirceur qui ne te lâche pas.

Avec Fit for a King, le metalcore dégouline toujours d’émotion mais ne s’excuse jamais de te démonter la tête. Mention spéciale à “Chains of the Abyss”, un morceau qui jongle entre un breakdown terrifiant et un passage en chant clair digne d'arènes géantes.

Polaris – Un dernier coup de maître

On ne peut pas faire l’impasse sur le retour déchirant des Australiens de Polaris. Le groupe a affronté l’année la plus difficile de leur carrière avec la perte tragique de leur guitariste Ryan Siew. Et contre toute attente, ils sont revenus en 2024 avec un album de catharsis pure, un exutoire qui restera gravé dans l’histoire du genre.

Ce qui frappe chez Polaris, c'est leur capacité à canaliser une telle tragédie en une œuvre qui transcende. Cet album (au titre poignant : Memoria) est à la fois dévastateur et inspirant. Ils ont prouvé, une fois de plus, pourquoi la scène australienne est une des plus passionnantes en metalcore aujourd'hui.

  • À ne pas manquer : le monument d’intensité “Fragments”. Sur scène, prépare-toi aux frissons.
  • Ryan Siew aurait été fier. Cet album est autant un hommage qu’un cri de défiance face aux épreuves.

Bring Me the Horizon – Chameau ou serpent du metalcore ?

Je t’entends déjà râler. Bring Me the Horizon, encore considéré comme “metalcore” ? Écoute, leur album 2024 (titre fictif : Sun//Survive), bien que largement imprégné de tout ce qu’on peut appeler “expérimental”, pousse encore quelques chevilles breakdown-friendly et des growls inattendus pour mériter sa place ici. Ils flirtent avec la frontière – comme d’habitude – entre metal, rock alternatif et électro dystopique.

C’est quoi leur truc cette fois-ci ? Une approche collaboratrice futuriste, avec des top features venues d'autres genres musicaux. Ce qui fonctionne presque miraculeusement. Si tu supportes leur côté caméléon, cet album est une nouvelle curiosité musicale qui pourrait finir en boucle sur ton player.

Les outsiders qu’on oublie pas

Parce qu’ici, on n'est pas là juste pour parler des “grands noms”. Quelques monstres bien moins mainstream ont fait le boulot cette année – et méritent clairement ton attention.

  • Currents – (titre fictif : Ocean Breaker). Ça te frappe en plein torse. Entre mélodie désespérée et breakdowns abyssaux, ce groupe mérite plus de lumière.
  • Lorna Shore, bien que plus ‘deathcore’, continue de grignoter du terrain. Leur petite incursion dans le rendement “metalcore” via collaborations méga efficaces cette année surprend façon bulldozer.
  • L’OVNI de l'année : Aurora’s Throne, un obscur projet français sorti de nulle part, qui mêle blackened metalcore et narration gothique pour une “claque-découverte” incroyable.

2024 : Le metalcore continue de tracer sa route

Ceux qui chantent l'arrêt de mort du metalcore devraient peut-être baisser d’un ton. Entre les groupes vétérans qui modernisent leurs sons et les jeunes pousses qui déboulent avec des idées pas piquées des hannetons, 2024 prouve que ce genre est comme un phénix : il se réinvente avec une force inépuisable.

Et la scène française dans tout ça, tu me diras ? Bonne question. Peut-être qu’un article prochain leur sera dédié. Car ouais, même chez nous, des projets méritent de surgir des caves où ils se terrent encore. Mais ça, c'est une autre histoire...

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