Si vous aimez le groove metal à la sauce Sepultura époque "Roots", le trio néo-zélandais Alien Weaponry va foutre le feu à vos tympans. "Tū", leur premier album sorti en 2018, mélange sans complexe le thrash moderne avec des chants en langue maorie. Oui, vous avez bien lu. Ces jeunes (genre vraiment jeunes : certains avaient à peine 18 ans à l’époque de l’enregistrement) prouvent que le metal peut encore être enraciné dans la culture tout en étant résolument moderne. Des tracks comme “Kai Tangata” sont à écouter d’urgence si vous avez un goût pour l'exotisme brutal.
Sorti en 2021, le premier album de Spiritbox, Eternal Blue, est une démonstration pure de la nouvelle vague de metalcore progressif. La chanteuse Courtney LaPlante alterne entre growls et mélodies avec une aisance à vous donner des frissons, et les compositions oscillent entre brutalité et passages planants presque atmosphériques. C’est comme si on mettait Meshuggah et Deftones dans le même mixeur : c’est beau, violent et techniquement impressionnant.
Du death metal comme on n’en fait presque plus ? Crypta a pris cette phrase comme un défi personnel. Formé par deux ex-membres de Nervosa, ce groupe brésilien a lâché “Echoes of the Soul” en 2021, une avalanche de death classique saupoudré de doses raisonnables de thrash. Les solos sont acérés, les vocaux d’une oppression divine et la section rythmique vous prendra à la gorge. C’est old-school, mais avec ce qu’il faut de modernité pour ne pas paraître daté.
Bon, imaginez un peu la scène : le hardcore rencontre le funk, saupoudré d’une insubordination qui transpire le punk. Voilà le programme de ce groupe allemand. Leur premier album “Street Heat”, sorti en 2021, est la preuve que le metal peut encore surprendre dans sa manière contracter d’autres genres. Les riffs sont crasseux, l’énergie brute et l’attitude purement rebelle. Amateur de finesse, passez votre chemin, Slope joue pour les briseurs de règles et autres guerriers moshpiteurs.
Avec un nom pareil, autant dire que Pupil Slicer ne fait pas dans la dentelle. Leur premier opus “Mirrors”, sorti en 2021, est un chef-d'œuvre de chaos mathcore teinté de grindcore et de violence émotionnelle à l’état brut. La frontwoman Kate Davies hurle ses tripes avec une sincérité qui donne des frissons. Chaque titre semble une explosion savamment orchestrée où riffs dissonants et rythmes imprévisibles s'entrelacent. Ça déborde d’émotion avec, en prime, une rage bien canalisée.
Avec leur premier album sorti en 2017, ces Suédois redéfinissent le folk black metal avec un ton mélancolique absolument envoûtant. "Ghostlands: Wounds From a Bleeding Earth” mélange brillamment passages atmosphériques et explosions de brutalité. Le tout est accompagné de lignes de guitare mélodiques qui rappellent les meilleures heures d’Enslaved et Dissection. C’est froid, c’est sombre et c’est magnifique.
Originaire d'Ukraine, Ignea a tapé très fort avec leur premier vrai album "The Realms of Fire and Death", sorti en 2020. Entre death symphonique et influences orientalisantes, ils forgent un univers unique où chaque morceau est une épopée. La chanteuse Helle Bogdanova alterne entre growl et chant clair à la perfection, et les orchestrations apportent une richesse rare.
Ces premiers albums, chacun à leur manière, montrent que la scène métal n’a jamais été aussi vivante et variée. Des groupes jeunes, mais bourrés de créativité et de talent, savent redéfinir ou sublimer les genres. Si vous cherchez à élargir vos horizons, c’est votre ticket d’entrée pour des heures de découvertes sonores. Alors, sortez vos enceintes, montez le volume, et laissez-vous happer. On n'a qu'un seul conseil à vous donner : préparez votre nuque, ça va taper fort.