Les débuts incandescents : Ces albums qui envoient du lourd dès la première note

1. Alien Weaponry – "Tū

Si vous aimez le groove metal à la sauce Sepultura époque "Roots", le trio néo-zélandais Alien Weaponry va foutre le feu à vos tympans. "Tū", leur premier album sorti en 2018, mélange sans complexe le thrash moderne avec des chants en langue maorie. Oui, vous avez bien lu. Ces jeunes (genre vraiment jeunes : certains avaient à peine 18 ans à l’époque de l’enregistrement) prouvent que le metal peut encore être enraciné dans la culture tout en étant résolument moderne. Des tracks comme “Kai Tangata” sont à écouter d’urgence si vous avez un goût pour l'exotisme brutal.

  • Le son : Puissant, tribal, avec un mix béton réalisé par le boss Devin Townsend.
  • Pourquoi c’est culte ? Un groupe de jeunes qui gueulent en maori sur des riffs molten steel, c’est forcément marquant.

2. Spiritbox – Eternal Blue

Sorti en 2021, le premier album de Spiritbox, Eternal Blue, est une démonstration pure de la nouvelle vague de metalcore progressif. La chanteuse Courtney LaPlante alterne entre growls et mélodies avec une aisance à vous donner des frissons, et les compositions oscillent entre brutalité et passages planants presque atmosphériques. C’est comme si on mettait Meshuggah et Deftones dans le même mixeur : c’est beau, violent et techniquement impressionnant.

  • À écouter absolument : “Holy Roller” et “Constance” (deux ambiances, une claque).
  • Le clin d’œil : This album a même charmé Mike Portnoy (ex-Dream Theater), qui l’a mentionné comme l’un de ses préférés.

3. Crypta – Echoes of the Soul

Du death metal comme on n’en fait presque plus ? Crypta a pris cette phrase comme un défi personnel. Formé par deux ex-membres de Nervosa, ce groupe brésilien a lâché “Echoes of the Soul” en 2021, une avalanche de death classique saupoudré de doses raisonnables de thrash. Les solos sont acérés, les vocaux d’une oppression divine et la section rythmique vous prendra à la gorge. C’est old-school, mais avec ce qu’il faut de modernité pour ne pas paraître daté.

  • Meilleure track : "Starvation".
  • Le détail qui tue : La puissance des paroles qui abordent des thèmes sombres tels que la mort et la peur sans sombrer dans le cliché.

Les ovnis qui explosent les codes : Quand ça sort des sentiers battus, ça fait du bien

1. Slope – Street Heat

Bon, imaginez un peu la scène : le hardcore rencontre le funk, saupoudré d’une insubordination qui transpire le punk. Voilà le programme de ce groupe allemand. Leur premier album “Street Heat”, sorti en 2021, est la preuve que le metal peut encore surprendre dans sa manière contracter d’autres genres. Les riffs sont crasseux, l’énergie brute et l’attitude purement rebelle. Amateur de finesse, passez votre chemin, Slope joue pour les briseurs de règles et autres guerriers moshpiteurs.

2. Pupil Slicer – Mirrors

Avec un nom pareil, autant dire que Pupil Slicer ne fait pas dans la dentelle. Leur premier opus “Mirrors”, sorti en 2021, est un chef-d'œuvre de chaos mathcore teinté de grindcore et de violence émotionnelle à l’état brut. La frontwoman Kate Davies hurle ses tripes avec une sincérité qui donne des frissons. Chaque titre semble une explosion savamment orchestrée où riffs dissonants et rythmes imprévisibles s'entrelacent. Ça déborde d’émotion avec, en prime, une rage bien canalisée.

  • À noter : Le titre “Husk”, un concentré de lourdeur et de technicité.
  • Pour les fans : Si vous appréciez Converge, Dillinger Escape Plan et les trucs bien barrés.

Les outsiders qui montent en puissance : La scène underground prend vie

1. Wormwood – Ghostlands: Wounds From a Bleeding Earth

Avec leur premier album sorti en 2017, ces Suédois redéfinissent le folk black metal avec un ton mélancolique absolument envoûtant. "Ghostlands: Wounds From a Bleeding Earth” mélange brillamment passages atmosphériques et explosions de brutalité. Le tout est accompagné de lignes de guitare mélodiques qui rappellent les meilleures heures d’Enslaved et Dissection. C’est froid, c’est sombre et c’est magnifique.

2. Ignea – The Realms of Fire and Death

Originaire d'Ukraine, Ignea a tapé très fort avec leur premier vrai album "The Realms of Fire and Death", sorti en 2020. Entre death symphonique et influences orientalisantes, ils forgent un univers unique où chaque morceau est une épopée. La chanteuse Helle Bogdanova alterne entre growl et chant clair à la perfection, et les orchestrations apportent une richesse rare.

  • Piste à ne pas manquer : “Disenchantment” et son refrain imparable.
  • Pourquoi ça cartonne : Parce qu'un mélange comme ça, maîtrisé à ce niveau, mérite le détour.

Vos prochaines ecoutes : Dites adieu au silence et plongez dans la fureur

Ces premiers albums, chacun à leur manière, montrent que la scène métal n’a jamais été aussi vivante et variée. Des groupes jeunes, mais bourrés de créativité et de talent, savent redéfinir ou sublimer les genres. Si vous cherchez à élargir vos horizons, c’est votre ticket d’entrée pour des heures de découvertes sonores. Alors, sortez vos enceintes, montez le volume, et laissez-vous happer. On n'a qu'un seul conseil à vous donner : préparez votre nuque, ça va taper fort.

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